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Le fossé entre la conjoncture US robuste et l’économie mondiale chancelante continue

« Dans la zone euro, la production manufacturière s’est encore affaiblie, tandis que les activités de services semblent demeurer suffisamment solides pour empêcher une contraction générale du Produit intérieur brut au quatrième trimestre », dit Guy Wagner, chief investment officer (CIO) de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments. En Chine, les mesures de stimulation monétaires et fiscales ont généré un premier impact favorable, bien que la confiance des ménages reste fortement fragilisée. Au Japon, le PIB a augmenté de 0,2% au troisième trimestre, après avoir progressé de 0,5% au cours des trois mois antérieurs. « Une croissance salariale redevenue positive en termes réels devrait continuer à soutenir la demande durant le reste de l’année », estime l’économiste luxembourgeois.

L'inflation stagne aux Etats-Unis
Après le recul significatif au cours des 2 dernières années, l’inflation, notamment celle excluant l’énergie et l’alimentation, tend à stagner. Ainsi, aux Etats-Unis, le taux d’inflation global a augmenté de 2,4% en septembre à 2,6% en octobre. Dans la zone euro, le taux d’inflation global est remonté de 2,0% en octobre à 2,3% en novembre.

Baisse probable des taux directeurs aux États-Unis et en Europe
Conformément aux attentes, la Réserve fédérale américaine a abaissé ses taux directeurs de 25 points de base, ramenant la fourchette cible du taux des fonds fédéraux à 4,50% - 4,75%. Lors de la dernière réunion de l’année en décembre, une réduction supplémentaire des taux d’intérêt de 25 points de base semble quasiment actée. En raison de la résilience de l’inflation sous-jacente au cours des derniers mois, les perspectives pour les taux en 2025 sont toutefois devenues nettement plus incertaines. Dans la zone euro, le conseil des gouverneurs des banques centrales ne s’est pas réuni au cours du mois. Lors de la séance de décembre, une baisse additionnelle du taux de dépôt de 25 points de base paraît très probable, compte tenu de la faiblesse de l’activité économique et des récents commentaires des responsables monétaires.

La faiblesse de l'économie renforce la baisse des taux d'intérêt à long terme dans la zone euro
Malgré la victoire de Donald Trump lors des élections présidentielles américaines et les attentes de la poursuite d’une croissance économique robuste aux Etats-Unis, le rendement à échéance du bon du Trésor US à 10 ans s’est détendu de 4,28% à 4,17% au cours du mois. Dans la zone euro, la baisse des taux d’intérêt à long terme a été accentuée par la faiblesse conjoncturelle. Ainsi, le taux de référence à 10 ans a reculé en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne.

La victoire électorale de Donald Trump donne des ailes aux marchés financiers
En novembre, les marchés financiers ont évolué sous le signe de la victoire électorale de Donald Trump. Guy Wagner : « Ainsi, la forte progression de 6,6% l’indice des actions mondiales MSCI All Country World Index Net Total Return exprimé en euros résulte presque exclusivement de la hausse des actions américaines, alors que les autres régions n’ont quasiment pas participé au rallye boursier. » Malgré la force du dollar, le S&P 500 aux Etats-Unis a progressé de 5,7% (en USD). Le Stoxx 600 Europe a augmenté de 1,0% (en EUR), le Topix au Japon, affecté par le rebond du yen, a reculé de 0,6% (en JPY) et l’indice MSCI Emerging Markets a même baissé de 3,7% (en USD). « Au niveau sectoriel, la consommation discrétionnaire, la finance et la technologie ont affiché les meilleures performances alors que les services publics, la santé et les matériaux ont évolué le moins favorablement. »